Chrome VI

Outre le fait que les expositions respiratoires chroniques peuvent notamment conduire à des asthmes et le contact cutané répété, à des eczémas, l’exposition au chrome VI et à ses composés cancérogènes accroît également le risque de cancers bronchopulmonaires.

Pour l'ANSES, dont la mission est de contribuer à assurer la sécurité sanitaire dans les domaines de l’alimentation, de l’environnement et du travail, le chrome VI et ses composés cancérogènes peuvent faire courir aux salariés un risque de cancer du poumon très important. Pour plus de renseignements, consulter le document de synthèse de l'étude "Valeurs limites d’exposition en milieu professionnel".

C'est pourquoi la valeur limite d'exposition professionnelle (VLEP) sur 8 h, qui sert de référence dans l’évaluation de l’exposition des travailleurs sera abaissée de 50 μg/m3 à 1 μg/m3 à compter du 1er juillet 2014.

Le chrome peut se trouver en milieu de travail sous forme métallique et sous divers états d’oxydation (II, III, VI). Les utilisations les plus importantes pour les composés du chrome VI sont la fabrication de pigments tels que les chromates de plomb, d'inhibiteurs de corrosion comme le chromate de strontium, la préservation du bois telle que le trioxyde de chrome. On l'utilise également en grandes quantités pour concevoir de l’acier inoxydable ou des alliages spéciaux.

L’acide chromique est, pour sa part, utilisé dans le chromage des métaux à des fins décoratives, mais aussi dans l’électrolyse dite de "chromage dur" où le dépôt en chrome est beaucoup plus épais. De manière plus spécifique, on utilise des composés du chrome VI dans le traitement de surface de pièces par voie sèche, comme la projection thermique.

Enfin, les opérateurs, lors de travaux de soudage ou de découpe d’aciers inoxydables ou de pièces recouvertes d'une couche superficielle de chromates, peuvent être également exposés à des émissions de chrome VI.

Documents à télécharger :

le document de synthèse de l'étude, qui vise à promouvoir les actions de substitution et de maîtrise réussies ou recommandées

l'article paru dans la revue technique de l'INRS "Hygiène § sécurité du travail" n° 238

Pour toutes questions complémentaires, prendre contact avec les services de santé au travail ou complétez le formulaire de contact du Service Prévention de la Carsat Pays de la Loire (selon le secteur d'activité de l'entreprise).